Femme forte, entrepreneur convaincue et convaincante, elle est la seconde agro-business woman après Ruth N. dont je vous parle sur ce blog. Promotrice de l’entreprise de production de jus NURI, avec elle nous découvrons les bienfaits de l’entrepreneuriat agricole. Titilayo FAFOUMI, c’est bien d’elle qu’il s’agit dans ce billet.
Depuis 2012, elle s’est lancé dans l’auto-emploi à travers les jus NURI. NURI est une entreprise spécialisée dans la production de jus de fruits : Tamarin, gingembre, anana, baobab. « Notre objectif est de pouvoir vivre pleinement de cette activité. » m’a-t-elle dit au début de notre entretien.
Jus NURI, né d’un challenge!
C’est d’après Titilayo, suite à un « petit » événement que l’idée lui est venue d’entreprendre. Elle raconte : « j’étais allée manger un soir avec des amis et plusieurs ont commandé des produits SOBEBRA et seulement deux (2) parmi nous ont demander des jus de fruit. Les jus servis sont contenus dans des bouteilles vertes. Et dès qu’on a ouvert ces jus, c’était carrément comme du champagne. La gérante était toute confuse face au produit avarié. Elle a présenté ses excuses et s’est plain de son livreur de jus. » La réaction de Titilayo suite aux plaintes de la gérante était :
« ah bon, c’est récurrent chez vous ! Donc si je vous livre des jus vous les achèterez ? ». Question à laquelle la gérante a répondu oui.
Moi je qualifierais cet événement de « grand ». Car grâce à lui et bien que n’ayant pas encore d’expérience en la matière, elle osa. « Je ne l’avais jamais fait avant mais j’ai saisi l’opportunité et je devais aller jusqu’au bout » me confie-t-elle. Alors, avec l’aide de certains camarades elle se prépare (techniquement surtout) pour sa première production qui a coûté 6000 FCFA: du jus d’ananas. Suite à la satisfaction de la gérante de la buvette, elle décida d’en faire un business à part entière. Et oui! De rien, elle a créé une entreprise, la sienne.
Nuri grandit…
Les débuts de l’entreprise n’étaient pas vraiment aisés. Notre entrepreneur fit d’abord face la réticence de ses parents. Elle qui était salariée dans une agence de communication, d’où elle a démissionné. Elle qui est diplômée avec une licence en management des entreprises et un master en gestion des projets, produire et vendre des jus de fruits est de loin ce que ses parents souhaitaient pour elle. Mais avec sa persévérance et sa conviction, l’idée a finalement conquis ses parents ont . En dehors cet aspect, les difficultés de finances et de personnels compétents ne sont plus à rappeler.
Et pourtant aujourd’hui l’entreprise NURI produit environs 1500 bouteilles de jus par semaine. Les cotonois connaissent pourtant de plus en plus ces jus. . Titilayo aimerait d’ailleurs distribuer ses jus dans d’autres villes voire au Nigéria. Vous avez des idées pour elle ?
« Les jus Nuri », le sociale au coeur de l’entreprise
Toute personne qui apprend avec quel personnel l’entreprise produit le jus se posera cette question. ce qui va suivre est d’ailleurs un des aspects qui ont le plus retenu mon attention. Dans les environs de l’entreprise, des jeunes sans emploi airent. Alors c’est avec eux que NURI travaille de façon ponctuelle. L’un d’entre eux est depuis quelques mois un employé permanent de NURI. N’est-ce pas beau ? Et oui Nuri crée déjà des emplois.
Toutes ces actions et initiatives de notre entrepreneure ne sont pas anodines. Elle a une vie associative très animée aussi et a été sélectionnée avec une dizaine d’autres jeunes béninois pour le programme YALI (Young Africans Leaders Initiative).
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PS: N’hésitez pas, Régalez-vous!
4 comments
belle et intelligence…l’Afrique est dans la bonne cadence ainsi! Courage I Wanna be…
Mercci ma chère Ganiath
Très belle histoire. Vous êtes de véritables leaders. Fier de vous. Beaucoup de courage……
Merci beaucoup monsieur JOhiho